Stage Ohtsuka
28-29 février 2004
Trois exercices ont été
présentés par Sensei Ohtsuka. Pour chacun d’eux les protagonistes se mettent en
garde de combat à droite (sauf dernier exercice), en effet le cœur étant à ‘gauche’,
il est préférable de présenter son flan droit à l’adversaire.
Dans les trois cas, Tori
attaque en mae tsuki shudan.
1er
exercice :
Uke bloque à l’extérieur
en position gyaku-neko-ashi avec tetsui-barai du bras droit. Le déplacement doit
être minimum pour permettre l’esquive est resté très proche de l’adversaire.
La contre-attaque qui
suit le blocage se fait du même bras en avançant la jambe droite vers le genou
avant de l’adversaire et en frappant tsuki jodan. Dans le même temps, la main
gauche vient sur le coude du bras avant de Tori pour l’empêcher de poursuivre
son attaque. Après le tsuki, Uke frappe hempi vers de haut en bas sur le
perctoral droit de Tori. S’en suit un balayage fait par tension de la jambe
avant (Uke jambe droite) et une pression vers le bas du bras droit au niveau du
pectoral de Tori. Cette projection ne nécessite pas forcément de rotation de
hanche.
Remarque :
application du principe de la contre-attaque transversale :
2ème
exercice :
Uke bloque à l’intérieur
en gyaku tetsui barai. La première contre attaque est hempi en déplaçant le
pieds avant sur l’intérieur du genou de Tori. Pendant ce mouvement, le bras
gauche maintien la saisie pour immobiliser Tori ; elle se fait en pliant
le poignet puis le coude en ramenant la main de Tori vers son épaule. Après
l’atemi (Hempi), la saisie du bras est modifiée, et avec l’aide du bras droit
une projection est effectuée par Uke en pivotant dans le sens anti-horaire.
3ème
exercice :
Tori se met en garde
gauche et frappe mae tsuki shudan. Uke bloque et frappe à la poitrine en même
temps en effectuant un mouvement de Taisabaki vers l’intérieur. Ensuite, Uke
frappe mae geri gedan de la jambe gauche et saisit dans le même temps le bras
avant de Tori par dessous. La jambe qui a frappé mae-geri est reposée derrière
la jambe avant Tori pour servir de balayage sur l’armlock effectué. Tori est
amené au sol sur son côté gauche et immobilisé.
Remarque : autre
application de la contre-attaque transversale.
Pendant le stage, nous
avons travaillé Pinan Godan et étudié l’application de la séquence du kata au
moment du saut. L’enchainement des techniques suivantes : tetsui barai (en
oyi dachi), suivi de hempi (en zenkutsu), suivi de uchi-uke, uraken, saut et
blocage en gyaku-neko-ashi avec jujy-uke, peut s’interpréter de plusieurs
façons.
Tout d’abord, le tetsui
barai et l’hempi peuvent se voir comme un seul mouvement combinant un
déplacement en Taisabaki avec blocage et atemi simultané. On peut aussi concevoir
cela comme un nagashi-tsuki.
1er exercice :
Tori est jambe gauche
avant, Uke jambe droite. Tori attaque maegeri jambe arrière. Uke bloque en
nagashi-tsuki, puis saisit le bras droit de son adversaire en effectuant la
même technique que dans l’exercice 2 précédent, et frappe simultanément hempi
de son bras droit dans le thorax de Tori. Ensuite, la saisie est transformée
pour effectuer une projection (les deux mains appliquées sur la main avant de
Tori) vers l’extérieur. Cette projection fonctionne si Uke effectue une
rotation, sur sa jambe avant, dans le sens anti-horaire.
2ème
exercice :
Tori et Uke sont en garde
droite. Tori attaque mae-geri jambe arrière que Uke bloque à 4 niveaux en
frappant de la même main (intérieur du genou, aine, plexus et gorge) et en
avançant le pied avant (tobikomitsuki). La main gauche de Uke vient saisir le
poignet gauche de tori (par le dessus) tout en se reculant pour se mettre en
distance de mae-geri jambe arrière. De cette position on peut :
Soit, avancer en biais
dans la ligne d’attaque de Tori pour le projeter à l’aide de la jambe gauche
(celle qui a frappé mae-geri) qui vient se placer derrière la jambe avant de
tori et avec une clé de poignet
effectuée par le dessous (exo 3 du paragraphe précédent).
Soit, reculer avec la
même prise de main (pouces sur les métacarpes de la main) tirer vers l’arrière
pour amener Tori au sol puis avancer le corps sur le poignet pour casser le
bras.
3ème
exercice :
Tori en garde gauche et
Uke en garde inverse. Tori attaque mae-geri de la jambe arrière. Uke bloque en
avançant nagashi-tsuki et immobilise les deux bras de Tori après l’atemi. Uke
se redresse, saisit de la main gauche le bras gauche de Tori, puis effectue
devant lui un changement de main. Ensuite Uke avance en biais vers la hanche
Tori en placant son bras gauche (nukite paume vers le bas) sous le coude du
bras droit de Tori (paume vers le haut). Uke fait passer le bras saisi sur son
épaule droite pour le casser ou projeter Tori dans le mouvement de rotation
vers le bas.
Préambule :
Pour travailler les
Itoris, la distance de salut est particulièrement longue (les corps des deux
participants allongés et mis bout à bout). Ensuite, le salut se fait de manière
à être toujours près à bondir. Pour cela, descendre les mains le long des
jambes, les poser au sol devant ses genoux dans le prolongement de la pente des
genoux. Lorsque les mains sont posées, saluer en soulevant légèrement le poids
des pieds. Lorsqu’on redresse le buste, les mains suivent le chemin inverse.
Après le salut, Tori
s’avance ‘pas à pas’ en plaquant ses deux points loin (pas trop) devant lui et
en tirant son corps à l’intérieur de ses bras. Lorsqu’il est à bonne distance
de Uke, il s’arrête et se prépare à porter son attaque. Lorsque Tori s’avance
pour frapper ou saisir les bras de Uke, il doit, une fois son pieds avant posé
au sol, rapprocher son pieds arrière légèrement pour ne pas se trouver en écart
et avoir son poids centré sur ses appuis.
Dernière remarque, lors
d’un déplacement à genoux (ouverture latérale de la jambe, avancée jumtsuki…)
le pieds arrière repose toujours sur les orteils pour permettre la mobilité.
Travail
préliminaire :
Tori saisit les deux bars
avant de Uke. Uke doit lever les bras à 45deg devant pour repousser Tori et sortir
de la saisie. Par exemple, Uke peut passer ses mains à l’intérieur pour saisir
les avant-bras de Tori.
A partir de ce type de
saisie à deux bras, il faut rechercher les moyens de se sortir de la saisie en
utilisant ses deux mains et en travaillant très près des poignets de Tori
(garder constamment le contact, faire glisser les mains autour des
poignets...).
1er
exercice :
Sur le même type de
saisie, Uke ouvre sa jambe gauche. Dans le même temps, sa main droite vient
vers l’épaule gauche en sortant de la saisie et frappe shuto à la gorge de
Tori. La main droite, dans le même temps, se replie vers le biceps et saisit le
poignet de Tori ente le pouce et l’index. La main droite de Uke vient saisir la
main de Tori (côté pouce, par derrière sa main gauche), et en sortant son bras
gauche de la saisie, Uke peut projeter Tori vers l’extérieur.
2ème
exercice :
Même travail initial de
saisie et d’ouverture de Uke. La saisie de la main droite de Tori se fait par
le devant en allant chercher le côté du petit doigt. Ceci s’effectue dans une
rotation de Uke vers droite (sens horaire), qui l’amène à l’extérieur de Tori
où il peut se relever frapper mae-geri droit, reposer sa jambe loin derrière en
amenant Tori au sol grâce à l’arm-lock et avancer sur le bras bloqué.
3ème exercice :
Tori attaque Tsuki jodan
du bras droit. Uke ouvre la jambe gauche sur le côté en bloquant main gauche
ouverte à droite de sa tête, et frappe simultanément tsuki droit dans
l’aisselle. Le bras droit de Uke vient saisir le poignet gauche de Tori en
effectuant une rotation du point vers l’extérieur. Ceci se fait avec un léger
déplacement de la jambe gauche vers l’avant. Ensuite, Uke se redresse, frappe
mae-geri droit, puis avance sous le bras de Tori pour effectuer la même
projection que dans l’exercice 3 du paragraphe 2.
3 choses à éviter :
tensions inutiles,
mouvements inutiles, techniques inutiles !
3 choses à faire :
vitesse, poids vers
l’avant, toujours avancer !
Penser à porter des
atemis successifs et essayer de fusionner les techniques en une seule et non
pas de les séparer.
Dans le travail de kihon,
il est important de garder le corps au centre car on peut facilement éviter un
coup qui se dirige sur le centre de son corps qu’un coup qui va à la
périphérie. De plus lors d’un déplacement le corps ne doit pas bouger de droite
à gauche mais rester centré.
Tout déplacement est
initié par un déplacement du corps et plus particulièrement des hanches, les
pieds ne suivant que le corps pour l’empêcher de tomber. Si cela est fait, la
masse à l’impact sera plus dense et cela augmentera l’énergie cinétique.
Xavier Lamy